Après l’effondrement d’une partie de sa chaussée causé par les pluies diluviennes qui s’étaient abattues sur Brazzaville, les 8 et 9 janvier 2020, la corniche de Brazzaville est en pleins travaux de rénovation sur sa section de la promenade allant du PK 1+ 420 au PK 1 + 610 sur environ 190 mètres.

Après des chantiers de l’avenue Edith Lucie Bongo, de la voie d’accès à la mairie de Mfilou et de l’érosion de Mfilou, le ministre Jean Jacques Bouya et sa suite se sont rendus à la corniche de Brazzaville où s’effectuent les travaux de réhabilitation de ce tronçon.

Exécutés par la société China road and bridge corporation (CRBC) sous le contrôle du groupement SGI/SETEC TPI, les travaux se focalisent essentiellement sur le traitement de la source avec les drains transversaux ; la reconstruction du mur de soutènement sur 90 mètre ; la reprise de la chaussée sur environ 240 mètres ; l’exécution de 680 inclusions rigides de 15 mètres de profondeur sous la semelle du mur de soutènement ; le battage des palplanches le long du mur de soutènement sur environ 220 mètres de long et 13 mètres de profondeur ; l’exécution des réseaux divers.

Avant de se déployer sur le site, des mesures de précautions ont été prises à savoir : la sécurisation de la zone endommagée ; l’exécution des travaux confortatifs, afin d’éviter la progression du glissement ; le dégagement des gravats de la promenade effondrée ; la démolition du premier mur de soutènement ; la finalisation du dossier d’exécution ; la construction de la base technique ; l’approvisionnement du chantier sans oublier les études géotechniques complémentaires.

« Regardez le mur de soutènement, tel qu’il est. Cela fait un mois que les techniciens ont du mal à démolir l’ouvrage. Cela veut dire que l’ouvrage a été bien construit selon les règles de l’art. Les travaux ont commencé. J’espère que d’ici à 3 ou 4 mois, tous les résidus seront hors de portée et cette fois-ci on va battre les palplanches pour en faire un quai », a souligné le ministre Jean Jacques Bouya.

Ces études géotechniques ont permis d’identifier une source souterraine avec un écoulement permanent traversant la route de la corniche. Des piézomètres pour les mesures du niveau d’eau de cette source ont été implantés, le long de la chaussée du côté du ministère de la défense. Au mois de mars 2020, la côte d’eau mesurée dans la chaussée était de 280.80, contre 277.38, au mois de juin 2020. Soit une variation du niveau d’eau de de 3.48 mètres.  Sous la chaussée, la source d’eau mesurée est à 4.50 mètres.

La réalisation des travaux sur ce chantier a été précédée des études menées conjointement par les experts de la délégation générale aux grands travaux, la CRBC, SGI/SETEC TPI. Des études dont les conclusions ont révélé un glissement de terrain causé par l’action combinée de la montée des eaux du Fleuve Congo dues aux crues exceptionnelles enregistrées et au phénomène renard survenu au pied du remblai occasionnant ainsi la succion des matériaux et l’effondrement du trottoir.