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Les co-organisateurs du 5ème Forum Investir en Afrique satisfaits du bilan

13 septembre 2019

Brazzaville, capitale de la République du Congo a abrité du 10 au 12 septembre dernier, la cinquième édition du forum investir en Afrique.

La cérémonie d’ouverture a été présidée par le président la République Denis SASSOU N’GUESSO et rehaussée de la présence des présidents Paul KAGAME du Rwanda, Joao LORENÇO de l’Angola, Faustin Archange TOUADERA de la RCA, Félix TSHISEKEDI de la RDC, Moussa Faki MAHAMAT de la commission de l’UA, ainsi que du vice-ministre des finances de la République populaire de Chine, monsieur Xu HONGCAI.

Plateforme internationale de promotion de la coopération multilatérale visant des opportunités d’investissement en Afrique, cette édition a accueilli plus de six cents participants issus essentiellement des secteurs privé et public de la Chine et de l’Afrique, ainsi que des partenaires au développement.

Le 5ème Forum Investir en Afrique a débouché sur une conférence de presse, animée par les Co-organisateurs de ce rendez-vous international qui a été couvert par plus de cent reporters, pour 36 médias nationaux et internationaux.

M. Jean Jacques BOUYA, Ministre de l’aménagement, de l’équipement du territoire et des grands travaux, République du Congo, président du comité national d’organisation du Forum, M. Jean Christophe CARRET, Directeur des opérations de la Banque mondiale pour la République démocratique du Congo, la République du Congo, la République centrafricaine et le Burundi et M. Liu Yong, économiste en chef à la Banque de développement de la Chine ont édifié la presse sur les enjeux du Forum.

« L’heure est au bilan » 

Le président du Comité national d’organisation, le Ministre Jean Jacques BOUYA, s’est réjoui de la présence de six chefs d’État africains et de la mobilisation avec six cent deux participants enregistrés, contre quatre cents attendus.

Pour le ministre Jean Jacques BOUYA, le Forum investir en Afrique visait deux objectifs principaux : la qualité et le nombre de participants ainsi que la récurrence des éditions. « On attendait 400 participants, nous avons reçu 602 », a-t-il précisé avant de relever que la mention spéciale de la cérémonie d’ouverture a été la présence de cinq chefs d’Etat

 « Les objectifs sont atteints », a souligné le président du Comité national d’organisation  en s’appuyant sur les statistiques : 52% d’investisseurs privés, 35% du secteur public et 13% des partenaires multilatéraux. « L’engouement a été manifeste et la signature de nombreux contrats entre partenaires africains et chinois en est un exemple palpable», a renchéri le ministre Jean Jacques BOUYA.

Le jeu de questions – réponses  

Les journalistes ont pris le relais au terme de ce propos liminaire. Environ sept journalistes ont posé plus de dix questions qui ont tourné autour du Forum : sa différence avec le Forum de coopération Chine-Afrique, les avantages tirés par le Congo, l’objet des différents accords signés, le niveau de mobilisation des investisseurs en faveur de l’Afrique, la Chine et l’endettement de l’Afrique, le rôle de la banque mondiale dans la co-organisation du Forum et bien d’autres.

Répondant à tour de rôle aux questions des journalistes, les conférenciers ont éclairé la lanterne des journalistes sur l’ensemble de leurs préoccupations.

Prenant la parole en premier, le ministre Jean Jacques Bouya a précisé que « le FIA ne vise pas que les accords. C’est un lieu d’échanges et de débats et ces accords ne visent pas seulement le Congo qui ne bénéficie que de trois accords ».

Sur les retombées du Forum, le président du comité d’organisation a énuméré les accords et les propositions de partenariat que le Congo a conclus avec les investisseurs chinois. « Le Congo a bénéficié de trois accords sur les sept signés, notamment la facilité de financement mise à la disposition de la Banque sino-congolaise pour l’Afrique, le contrat ferroviaire et la mécanisation de l’agriculture », a-t-il poursuivi.

Le ministre Jean Jacques Bouya a précisé qu’« il ne s’agit pas de signer pour le prestige, mais de voir la faisabilité et la disponibilité des financements », avant de saluer les engagements en faveur du financement des petites et moyennes entreprises (PME), susceptibles de créer de nombreux emplois. L’expertise de la Banque mondiale est cruciale pour accompagner les PME africaines.

Pour lui, le continent est prêt à accélérer son développement. Il lui faut l'accompagnement de ses partenaires pour mettre en œuvre ses propres priorités.

L’Afrique ne peut accélérer son développement sans investir dans le capital humain, dans les infrastructures routières, énergétiques, hydroélectriques avec à la clé, la révolution numérique et la préservation de l’environnement a pour sa part relevé M. Jean Christophe Carret, Directeur des opérations de la Banque mondiale.

Tout comme les investisseurs chinois de la Banque chinoise de développement et du Fonds de développement Chine-Afrique, la Banque mondiale a promis d’accroître les actions auprès des États en matière de diversification économique, de formation, d’infrastructure ainsi que de protection de l’environnement.

« La Banque mondiale soutient les pays à améliorer l’indice dans le domaine du capital humain, à travers le financement de la santé, l’éducation et la protection sociale, en mettant l’accent sur l’autonomisation des femmes et la valorisation des initiatives des jeunes », a-t-il affirmé.

Selon le directeur des opérations à la Banque mondiale, le continent africain  s’est engagé à accroître l’intégration régionale, à tirer des opportunités offertes par la nouvelle zone de libre-échange économique continentale. Pour cela, il place son secteur privé au centre de son programme de développement économique à travers le mécanisme du partenariat public-privé (PPP). 

Il a souligné la nécessité de renforcer le partenariat public-privé dans tous les secteurs de développement, en impliquant la volonté des décideurs politiques en faveur de l’amélioration du climat des affaires et de la transparence dans l’octroi des marchés. Le recours aux PPP, a-t-il poursuivi, interpelle sur le choix des investisseurs, les modalités de transfert de risque au secteur privé et l'épineuse question de l'endettement des pays sont également à prendre en compte, a renchéri Jean Christophe Carret.

La diversification des économies africaines et la création d'emplois sont cruciales pour l'avenir du continent, ainsi que la croissance soutenue connue au cours des deux dernières décennies par la plupart des économies de l'Afrique subsaharienne a été largement tirée par le boom des matières premières.

De son côté, M. Liu Yong, économiste en chef à la Banque de développement de Chine a insisté sur la nécessité pour l’Afrique de créer des emplois. L'Afrique doit créer un million d'emplois chaque mois pour répondre aux besoins croissants de sa population. « Les besoins en infrastructures sont gigantesques. Il faut donc aller vers les privés et avoir des outils de financement qui soient adaptés. La Banque de développement de Chine soutient plusieurs projets en Afrique », a-t-il fait savoir.

Liu YONG, a fait la différence entre le Forum de coopération Chine –Afrique qui est un cadre bilatéral qui regroupe les chefs d’Etats africains et la Chine et le Forum Investir en Afrique qui lui, est l’instrument qui met ensemble des partenaires multilatéraux avec l’objectif de favoriser les investissements privés en Afrique.                                                                                                              

Partenariat public-privé, clé de la diversification économique en Afrique

Pendant deux jours des travaux en panels, les participants ont meublé les réflexions et les débats sur la problématique de diversification économique et la création d’emplois dans les économies africaines, d’une part, ils ont partagé leurs expériences pertinentes en matière de mobilisation des investissements du secteur privé, parallèlement aux efforts déployés par le secteur public pour stimuler l'activité économique et la création d'emplois, d’autre part.

Les intervenants ont souligné que le partenariat public-privé est considéré comme l’une  des clés censées accélérer la diversification économique, la formation des cadres africains, la construction des infrastructures et le développement du numérique dans le continent.

Dans cette optique, le Président Denis SASSOU N’GUESSO a insisté sur la nécessité de promouvoir un modèle de partenariat public-privé en rapport avec l’amélioration du climat des affaires.

Le Chef de l’Etat congolais a estimé également que l’Afrique peut tirer nombre d’avantages des entreprises chinoises et ériger des plateformes d’alliance avec d’autres partenaires.

En accueillant ce forum, le Congo veut faire du partenariat public-privé un  paradigme de financement, de construction ou de gestion des infrastructures pour son développement. C’est le cas de la Route nationale n°1, du port autonome de Pointe-Noire et de l’aéroport international Maya-Maya.

De son côté, le Président de la commission de l’organisation panafricaine, Moussa Faki Mahamat a invité les pays membres à promouvoir le partenariat public-privé en vue du développement des activités du secteur privé.

«  Il est important d’entrevoir les partenariats public-privé au niveau africain et international pour développer le potentiel du secteur privé en tant qu’acteur du développement », a fait savoir Moussa Faki Mahamat, à l’ouverture des travaux de ce forum.

Hormis le partenariat public-privé souhaité, les autres chefs d’Etat africains présents aux assises de Brazzaville, ont eux-aussi insisté sur la formation des jeunes, le développement du numérique, de l’énergie et des infrastructures.

La qualité et le niveau des intervenants

Le 5ème Forum Investir en Afrique a démontré son aura et le besoin des dirigeants et experts sino-africains de donner un nouveau souffle au continent africain, afin de le conduire au développement économique en passant par la création des emplois.

Les participants, pas les moindres, ont eu l’occasion de partager leurs expériences pertinentes en matière de mobilisation des investissements du secteur privé, parallèlement aux efforts déployés par le secteur public pour stimuler l’activité économique et la création d’emplois.

Tous les chefs d’Etat, qui se sont succédé à la tribune, ont tous plaidé pour le développement de l’Afrique dans tous les secteurs en s’appuyant surtout sur les projets intégrateurs dont le pont route-rail évoqué, d’ailleurs, par le président sénégalais Macky SALL.

Les travaux se sont éclatés en cinq piliers, à savoir le Développement du capital humain ; la Révolution numérique, l’innovation et la nouvelle économie des services ; les Partenariats public-privé (PPP) et climat des affaires ; l’Industrialisation et les chaînes de valeur mondiales ainsi que les Solutions énergétiques respectueuses du climat.

Outre les allocutions des chefs d’Etats, des co-organisateurs du Forum  prononcées à cette rencontre, d’autres intervenants regroupés en panels ont aussi édifié l’assistance sur l’importance de la tenue du Forum investir en Afrique. Plus d’une cinquantaine de panelistes subdivisés en cinq piliers ont été à la hauteur de la tâche. Il s’agit entre autres de :

  • Le haut panel sur ce qu’il faut faire pour numériser l’Afrique : Albert G. ZEUFACK, économiste en chef à la Banque mondiale ; Jean Jacques BOUYA, ministre de l’aménagement, de l’équipement du territoire, des grands travaux ; Haile Gabriel ABEBE, assistant du directeur général de la FAO pour l’Afrique ;  Recheal Oware BLANKSON, blog4dev du Ghana ; Lassane  KABORE, ministre burkinabé de l’économie, des finances et du développement ; Rima LE COGUIC, directrice du département Afrique de l’agence française de développement ; Sergio PIMENTA, vice-président société financière internationale (SFI)  pour le Moyen-Orient et l’Afrique; Alex SEGURA, chef de la mission du Fond monétaire (FMI) au Congo ; Zhou YUXIAO, ministre chinois des affaires étrangères.
  • L’avant panel sur le support des investissements en Afrique : perspectives de la société financière internationale : Sergio PIMENTA, vice-président société financière internationale (SFI)  pour le Moyen-Orient et l’Afrique; Aliou MAIGA, directeur de l’Afrique de l’ouest et central de la SFI ; Mehita Fanny SYLLA, directeur régional d’Afrique centrale et du sud à la société financière internationale ; Ibrahima Abe DIALLO, , responsable de la bourse sous-traitante et de partenariats ; John IRUNGU NGAHU, agent du projet société financière internationale.
  • Panel 1 : le développement du  capital humain: Amit DAR, directeur régional du développement humain à la Banque mondiale ; Antoine Thomas Nicéphore FYLLA DE SAINT-EUDES, ministre congolais de l’enseignement technique et professionnel ; Patrick KABISI, chef exécutif de l’union des Banques d’Afrique en RDC ; Philipp KRAUSE, responsable de la fondation Bill et Melinda Gates ; docteur Christabel NGWASHI Blog4dev ; Randall RIOPELLE, manager de la société financière internationale en Chine ; Margareth MALU, directrice régionale adjointe pour l’Afrique australe et la région des états de l'océan indien au programme alimentaire mondial des nations unies (FAO) ; Abubakar SULEIMAN, directeur à Sterling banque Plc ; Xu XIAODONG, vice-président de China international intellectech corporation ; Zhang ZHICHAO, directeur-adjoint du bureau international de l’université agricole de chine.
  • Panel 2 : la Révolution Numérique, l’innovation et la nouvelle économie des services : Yves CASTANOU, Directeur général de l'Agence congolaise  de régulation des postes et télécommunications ; Amour-Freddy BILOMBO, Blog4Dev 2019, République du Congo ; Abasi ENE-OBONG, PDG de 54gene ; Zhang JIANJU, directeur général de la banque BSCA de chine ; Karim KOUNDI, partenaire du cabinet international d'audit et de conseil ; Vérone MANKOU, PDG Vox Medias, République du Congo ; Michel ROGY, gestionnaire Du développement numérique pour l'Afrique et le Moyen-Orient ; Karim SY, président de l'initiative Digital Africa.
  • Panel 3 : les partenariats publics et privés et le climat des affaires : Hott AMADOU, ministre sénégalais de l'économie, de la planification et de la coopération ; Musonda CHIPALO, agent principal des investissements, des secteurs manufacturiers et services à la société financière internationale ; Fubo CHENG, vice-président de la société chinoise d'aviation commerciale ; Donata GARRASI, directeur des affaires politiques au bureau de l'envoyé spécial du Secrétaire Général des Nations-unies pour la région des Grands Lacs ; Musopa KALENGA,  Blog4Dev 2019 Zambie, superviseur de la chaîne de valeur mondiale avec les Nations-unies et le ministère du commerce zambien ; Dejene TEZERA, directeur du département développement agroalimentaire de l’Organisation des Nations-unies pour le développement industriel ; Arias DIEGO, économiste Agricole Principal de la  banque mondiale ; Yong LIU , économiste en chef, Banque Chinoise de Développement.
  • Panel 4 : Solutions énergétiques respectueuses du climat : Bruno Jean Richard ITOUA, ministre congolais de l'enseignement supérieur ; Li ZHIPING, directeur général adjoint au ministère de l'agriculture et de l'économie rurale de Chine ; Ian CROSBY, Agent d'Investissement Sénior à la société financière internationale ; Christian DE GROMARD, Expert en transition énergétique et numérique ; Sidy DIOP, directeur économique et  consultatif ; Long JISHENG, PDG S.U.S Environnement de Chine ; Michael KONADU, directeur de la croissance commerciale, énergie électrique générale d’Afrique ; Martha WAKOLI, responsable du développement de projet à Virunga power au Kenya.
  • Dîner de clôture organisé par la banque de développement de la Chine : Yang BAOHUA, présidente du fonds de développement de Chine en Afrique ; Ma FULIN, ambassadeur de Chine au Congo ; Liu JIN, vice-président exécutif de la banque de Chine de développement ; Wu GUOHUA, directeur général adjoint du département de coopération mondiale Amérique & Afrique de la  banque de développement de chine ; Chao ZHOU, vice-président exécutif de china-africa development fund, président de la société chinoise pour le développement des infrastructures et des investissements.

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